samedi 14 novembre 2009

April in Paris

Pour hâter le retour du printemps, arôme de papier froissé, deux pages restées collées par hasard... ou pas.

Ca y est, les jours s'allongent et les ombres avec elles, voici venu le temps où l'on aime flâner, on se plaît à chercher l'aile d'une hirondelle, et l'on passe des heures aux terrasses des cafés.

C'est à ces moments-là que les jupes fleurissent, que les jambes des filles attirent les regards, il y a dans l'air du soir des mots doux qui frémissent, il n'y a plus de matins brouillés aux yeux hagards.

Tout paraît si léger et tout devient possible, on se prend à rêver, parfois à espérer; on attend tout d'un rien, tout nous semble accessible; un rien devient un jeu, une raison d'exulter.

Il ne faut parfois pas plus qu'un regard croisé pour se sentir soudain devenir roi du monde. C'est l'heure des frôlements, des gestes échangés, la valse hésitation, l'impitoyable ronde.

Dans l'air du soir frémissent des mollets dénudés, des épaules encore blêmes, des joues qui se rosissent. Le vent qui s'était tu fait soudain s'envoler la longue robe brune d'une blonde inconnue.

Instantané fugace d'une jambe exposée, un souffle de désir a envahi la rue. Et dans les yeux mi-clos des mâles aux aguets, les envies d'être sage tout à coup pâlissent.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Votre silence prolongé m'afflige !
Vous manquez terriblement à la/ma blogosphère.

IdoneaVerba a dit…

Merci infiniment pour cet aimable commentaire. Sed fugit interea fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore...

Anonyme a dit…

Avril est là...

Ma traduction de votre réponse pour moi sibylline
" le temps qui passe a estompé mon envie d'écrire et mon amour de la belle lettre est mort "

Revenez !
En anglais aussi je voisine le 0...